Une nouvelle histoire... En français, désolé!
Chap. I
J’ai 18 ans. Classe de terminale, bac à la fin de l’année. Le mois de mai se termine et les cours du lycée aussi. Commence maintenant la période de révision… enfin, normalement ! Bien sûr, je m’y attelle consciencieusement, dans la mesure où je me suis toujours comporté comme un élève studieux, travailleur, obéissant aussi, depuis toujours... Réservé pour ne pas dire timide, j’aurai finalement peu lié connaissance au cours de mes années, d’abord de collège, puis de lycée. Je ne pratique aucun sport, surtout pas collectif ; je déteste la compétition ; je ne fréquente que la piscine et encore, aux seules heures de grand public, autrement dit je me change dans les cabines individuelles et les douches sont prises de manière très prude : pas de nudité, surtout pas… Bien sûr, je rêve d’histoire de vestiaires, d’attouchements virils, de pouvoir contempler un maximum de bites, mais, en-dehors des cours d’EPS, je n’ai rien pour me rincer l’œil ! Et encore, ces fichus cours sont tellement remplis que personne n’a vraiment le temps de passer à la douche, avant de se changer et de repartir en classe pour enchaîner le cours suivant. En plus, le gymnase du lycée est pourri ; la toiture fuit, de grandes flaques d’eau, certains jours, jonchent le sol, les vestiaires et sanitaires sentent le renfermé, les rideaux de douche sont d’ailleurs à moitié moisis, bref, ça ne donne pas franchement envie de s’y attarder.
Je me suis donc résigné à fantasmer tout seul, dans ma chambre, entre deux bouquins. Dans ma classe, à majorité de filles, il y a en fait assez peu de garçons bandants. Peut-être deux ou trois. Oh, bien sûr, si même les « moches » décidaient de me dévoiler leur bite, je serais preneur. Mais en fait, ça aurait plutôt tendance à me dégoûter : voir un homme nu c’est super, mais s’il n’est pas beau, je veux dire, si, moi, je ne le trouve pas beau, attirant, sexy, ça n’a pas d’intérêt. Et comme ce sont généralement les seuls « moches » qu’on arrive à voir à poil – quasiment jamais les mecs canon – on en est réduit à devoir se faire des films sur ces derniers…
Dans ma classe donc, il y a Quentin que je trouve pas mal. Taille moyenne, 1m80, cheveux bruns, mi-courts, les yeux sombres, la musculature plutôt fine, toujours en tee-shirt et jeans, avec ses éternelles Knickers au pied. Il cultive le style musicien, avec sa démarche un peu traînante, ses pensées délirantes, profitant de chaque récréation pour tirer sa clope. Il y a aussi Damien, un peu plus carré, encore que, cheveux châtains, fins, légèrement bouclés, coupés courts, qui laissent soupçonner qu’ils vont vite lui dégarnir le crâne. Il se laisse pousser le bouc et la moustache. Lui porte éternellement les mêmes baskets, ce qui l’oblige à changer de chaussettes tous les jours – petit détail que j’ai pu relever au long de cette année scolaire. L’hiver, c’est grosse doudoune, jeans, polo et pull en laine un peu avachi, toujours le même. Aux beaux jours, c’est tee-shirt et pantacourt. Cool. Petites lunettes sur le nez masquant un regard noisette. Parle très peu. Il sait pourtant rire et faire rire. Et, manifestement, il en a dans le cerveau… ! Il y a enfin et surtout Sébastien. Plus petit que la moyenne, c’est le blondinet de la classe, avec des yeux dans lesquels je suis prêt à me noyer. Il a toujours les cheveux coupés courts – sans être ras ; souvent il s’y fait dessiner des motifs géométriques sur les tempes, ce qui renforce son charme, qui est pourtant, sans besoin de ça, suffisamment ravageur ! Toujours souriant, il est désarmant de naturel, de simplicité et de gentillesse. On dit qu’il canalise son énergie en pratiquant la boxe thaïe trois à quatre fois par semaine. Dieu que j’aimerai bien rejoindre les vestiaires !… Il enfourche aussi une moto, une 50 cm3 dont je n’ai pas retenu la marque – d’ailleurs je m’en fous, je ne suis pas un adepte de ce genre d’engin – qu’il s’est payé à son seizième anniversaire. En revanche, lui, les études ne sont pas son fort ! Il aurait même tendance à désespérer ses profs et ses parents.
Cette fine équipe, je ne la fréquente pas beaucoup. Questions d’affinités, de centres d’intérêt aussi, qui sont trop éloignés. En revanche, je suis inséparable de ma copine, Hélène. Elle redouble sa Terminale ; elle a donc débarqué dans notre classe cette année seulement. Je ne sais pas pourquoi, mais on a tout de suite sympathisé. Le reste de la classe est persuadé que nous sommes ensemble. Les pauvres, s’ils savaient ! D’un autre côté, je me garde bien de les détromper… Hélène, aussi grande que moi, est d’une témérité à toute épreuve. Elle commente tout, a un avis sur tout et n’hésite pas à faire du rentre-dedans à qui l’emmerde. Là où je n’oserai pas solliciter, elle y va au culot et s’en charge à ma place. Tous les deux, on s’amuse, on rigole, on fait en sorte que chaque semaine de classe ne soit pas trop un calvaire.
Hélène s’est débrouillée pour se faire inviter au « week-end d’enfer » – prolongé sur trois jours, s’il vous plait – que Quentin organise pour fêter la fin de l’année. Ses parents sont paraît-il absents ; son père travaille aux Impôts, sa mère est prof d’anglais dans un collège à ce qu'on m'a dit - en fait le "on" c'est Hélène, qui arrive toujours à savoir ce genre d'infos, comme un tas d'autres aussi qui n'ont souvent aucun intérêt, d'ailleurs... En fait, c’est comme une boum, mais on ne dit plus boum au lycée – le dit-on d’ailleurs encore ? au collège ? à l’école, peut-être ? ou alors à la maternelle ?! – mais « week-end d’enfer ». Soit en gros, on se réunit, on picole, on fume, des joints ou sa cigarette, on discute, on s’éclate – ou du moins, tout ça est-ce censé devoir nous permettre de nous éclater… Rabat-joie, moi ? non ! seulement lucide. Je ne bois pas, tout au moins, ni bière, ni alcools forts, tout juste un peu de vin aux grandes occasions, je n’aime même pas le champagne, ni le coca d’ailleurs, en fait, je n’aime pas tout ce qui fait des bulles ; je ne fume pas non plus, ni tabac, ni pétards. Je ne sais jamais quoi dire, déjà en temps ordinaire, et encore moins à des camarades de classe avec qui je passe pourtant la majeure partie de l’année. Pour tout dire, je ne sais pas comment on fait pour « s’éclater »… Je n’ai donc aucun regret à ne pas faire partie des invités de ce fameux « week-end d’enfer » et je ne souhaite bien du plaisir à ma copine, Hélène. Au demeurant, je ne sais même pas qui est invité et de toute façon, je m’en tape !
Et pourtant, celle-ci, non seulement s’est débrouillée pour se faire inviter, elle, mais je fais partie de la « partie non-négociable » qui veut que je suis d’office invité avec elle. Même si « on » ne m’a pas demandé mon avis… Je suis donc prié de me réjouir d’aller me faire chier trois jours dans une baraque que je ne connais pas, à la campagne, qui appartient à des gens que je ne fréquente pas, avec des copains de classe qui ne sont pas mes copains et que j’ai dû supporter toute une année scolaire, pour ne pas dire toute ma scolarité pour certain(e)s d’entre eux(elles)… Tout ça à dix jours du bac de philo et à trois semaines des autres épreuves !
Folle. Je l’ai traité de folle. A-t-on pas idée de vouloir me forcer à participer à ce genre de truc ? Naturellement, je me suis fait rembarrer proprement ; je ne suis qu’une grande nouille, qui ne sait pas s’amuser, qui ne sait pas profiter des occasions, qui emmerde tout le monde à ne jamais être content, qui devrait justement l’être de pouvoir enfin sortir un peu, de quitter son coin bouseux, de s’éclater quoi ! Et puis, de toute façon, il aurait été inconcevable qu’on n’en fût pas l’un et l’autre : on fait partie de la classe et « ils » n’ont pas le droit de nous écarter alors qu’on s’est fréquenté pendant toute une année entière, qu’on a dû supporter les blagues douteuses de l’un, les états d’âme de l’autre, les minauderies de la troisième, les conneries incessantes débitées à longueur de journée par la quatrième et ainsi de suite.
On n’est peut-être pas obligé de rester les trois jours, après tout ; on peut faire une apparition et puis prétexter n’importe quelle obligation pour repartir ? Certainement pas ! on reste les trois jours et on-s’é-cla-te ! Ma foi… Puisque je n’ai pas le choix.
Chap. I
J’ai 18 ans. Classe de terminale, bac à la fin de l’année. Le mois de mai se termine et les cours du lycée aussi. Commence maintenant la période de révision… enfin, normalement ! Bien sûr, je m’y attelle consciencieusement, dans la mesure où je me suis toujours comporté comme un élève studieux, travailleur, obéissant aussi, depuis toujours... Réservé pour ne pas dire timide, j’aurai finalement peu lié connaissance au cours de mes années, d’abord de collège, puis de lycée. Je ne pratique aucun sport, surtout pas collectif ; je déteste la compétition ; je ne fréquente que la piscine et encore, aux seules heures de grand public, autrement dit je me change dans les cabines individuelles et les douches sont prises de manière très prude : pas de nudité, surtout pas… Bien sûr, je rêve d’histoire de vestiaires, d’attouchements virils, de pouvoir contempler un maximum de bites, mais, en-dehors des cours d’EPS, je n’ai rien pour me rincer l’œil ! Et encore, ces fichus cours sont tellement remplis que personne n’a vraiment le temps de passer à la douche, avant de se changer et de repartir en classe pour enchaîner le cours suivant. En plus, le gymnase du lycée est pourri ; la toiture fuit, de grandes flaques d’eau, certains jours, jonchent le sol, les vestiaires et sanitaires sentent le renfermé, les rideaux de douche sont d’ailleurs à moitié moisis, bref, ça ne donne pas franchement envie de s’y attarder.
Je me suis donc résigné à fantasmer tout seul, dans ma chambre, entre deux bouquins. Dans ma classe, à majorité de filles, il y a en fait assez peu de garçons bandants. Peut-être deux ou trois. Oh, bien sûr, si même les « moches » décidaient de me dévoiler leur bite, je serais preneur. Mais en fait, ça aurait plutôt tendance à me dégoûter : voir un homme nu c’est super, mais s’il n’est pas beau, je veux dire, si, moi, je ne le trouve pas beau, attirant, sexy, ça n’a pas d’intérêt. Et comme ce sont généralement les seuls « moches » qu’on arrive à voir à poil – quasiment jamais les mecs canon – on en est réduit à devoir se faire des films sur ces derniers…
Dans ma classe donc, il y a Quentin que je trouve pas mal. Taille moyenne, 1m80, cheveux bruns, mi-courts, les yeux sombres, la musculature plutôt fine, toujours en tee-shirt et jeans, avec ses éternelles Knickers au pied. Il cultive le style musicien, avec sa démarche un peu traînante, ses pensées délirantes, profitant de chaque récréation pour tirer sa clope. Il y a aussi Damien, un peu plus carré, encore que, cheveux châtains, fins, légèrement bouclés, coupés courts, qui laissent soupçonner qu’ils vont vite lui dégarnir le crâne. Il se laisse pousser le bouc et la moustache. Lui porte éternellement les mêmes baskets, ce qui l’oblige à changer de chaussettes tous les jours – petit détail que j’ai pu relever au long de cette année scolaire. L’hiver, c’est grosse doudoune, jeans, polo et pull en laine un peu avachi, toujours le même. Aux beaux jours, c’est tee-shirt et pantacourt. Cool. Petites lunettes sur le nez masquant un regard noisette. Parle très peu. Il sait pourtant rire et faire rire. Et, manifestement, il en a dans le cerveau… ! Il y a enfin et surtout Sébastien. Plus petit que la moyenne, c’est le blondinet de la classe, avec des yeux dans lesquels je suis prêt à me noyer. Il a toujours les cheveux coupés courts – sans être ras ; souvent il s’y fait dessiner des motifs géométriques sur les tempes, ce qui renforce son charme, qui est pourtant, sans besoin de ça, suffisamment ravageur ! Toujours souriant, il est désarmant de naturel, de simplicité et de gentillesse. On dit qu’il canalise son énergie en pratiquant la boxe thaïe trois à quatre fois par semaine. Dieu que j’aimerai bien rejoindre les vestiaires !… Il enfourche aussi une moto, une 50 cm3 dont je n’ai pas retenu la marque – d’ailleurs je m’en fous, je ne suis pas un adepte de ce genre d’engin – qu’il s’est payé à son seizième anniversaire. En revanche, lui, les études ne sont pas son fort ! Il aurait même tendance à désespérer ses profs et ses parents.
Cette fine équipe, je ne la fréquente pas beaucoup. Questions d’affinités, de centres d’intérêt aussi, qui sont trop éloignés. En revanche, je suis inséparable de ma copine, Hélène. Elle redouble sa Terminale ; elle a donc débarqué dans notre classe cette année seulement. Je ne sais pas pourquoi, mais on a tout de suite sympathisé. Le reste de la classe est persuadé que nous sommes ensemble. Les pauvres, s’ils savaient ! D’un autre côté, je me garde bien de les détromper… Hélène, aussi grande que moi, est d’une témérité à toute épreuve. Elle commente tout, a un avis sur tout et n’hésite pas à faire du rentre-dedans à qui l’emmerde. Là où je n’oserai pas solliciter, elle y va au culot et s’en charge à ma place. Tous les deux, on s’amuse, on rigole, on fait en sorte que chaque semaine de classe ne soit pas trop un calvaire.
Hélène s’est débrouillée pour se faire inviter au « week-end d’enfer » – prolongé sur trois jours, s’il vous plait – que Quentin organise pour fêter la fin de l’année. Ses parents sont paraît-il absents ; son père travaille aux Impôts, sa mère est prof d’anglais dans un collège à ce qu'on m'a dit - en fait le "on" c'est Hélène, qui arrive toujours à savoir ce genre d'infos, comme un tas d'autres aussi qui n'ont souvent aucun intérêt, d'ailleurs... En fait, c’est comme une boum, mais on ne dit plus boum au lycée – le dit-on d’ailleurs encore ? au collège ? à l’école, peut-être ? ou alors à la maternelle ?! – mais « week-end d’enfer ». Soit en gros, on se réunit, on picole, on fume, des joints ou sa cigarette, on discute, on s’éclate – ou du moins, tout ça est-ce censé devoir nous permettre de nous éclater… Rabat-joie, moi ? non ! seulement lucide. Je ne bois pas, tout au moins, ni bière, ni alcools forts, tout juste un peu de vin aux grandes occasions, je n’aime même pas le champagne, ni le coca d’ailleurs, en fait, je n’aime pas tout ce qui fait des bulles ; je ne fume pas non plus, ni tabac, ni pétards. Je ne sais jamais quoi dire, déjà en temps ordinaire, et encore moins à des camarades de classe avec qui je passe pourtant la majeure partie de l’année. Pour tout dire, je ne sais pas comment on fait pour « s’éclater »… Je n’ai donc aucun regret à ne pas faire partie des invités de ce fameux « week-end d’enfer » et je ne souhaite bien du plaisir à ma copine, Hélène. Au demeurant, je ne sais même pas qui est invité et de toute façon, je m’en tape !
Et pourtant, celle-ci, non seulement s’est débrouillée pour se faire inviter, elle, mais je fais partie de la « partie non-négociable » qui veut que je suis d’office invité avec elle. Même si « on » ne m’a pas demandé mon avis… Je suis donc prié de me réjouir d’aller me faire chier trois jours dans une baraque que je ne connais pas, à la campagne, qui appartient à des gens que je ne fréquente pas, avec des copains de classe qui ne sont pas mes copains et que j’ai dû supporter toute une année scolaire, pour ne pas dire toute ma scolarité pour certain(e)s d’entre eux(elles)… Tout ça à dix jours du bac de philo et à trois semaines des autres épreuves !
Folle. Je l’ai traité de folle. A-t-on pas idée de vouloir me forcer à participer à ce genre de truc ? Naturellement, je me suis fait rembarrer proprement ; je ne suis qu’une grande nouille, qui ne sait pas s’amuser, qui ne sait pas profiter des occasions, qui emmerde tout le monde à ne jamais être content, qui devrait justement l’être de pouvoir enfin sortir un peu, de quitter son coin bouseux, de s’éclater quoi ! Et puis, de toute façon, il aurait été inconcevable qu’on n’en fût pas l’un et l’autre : on fait partie de la classe et « ils » n’ont pas le droit de nous écarter alors qu’on s’est fréquenté pendant toute une année entière, qu’on a dû supporter les blagues douteuses de l’un, les états d’âme de l’autre, les minauderies de la troisième, les conneries incessantes débitées à longueur de journée par la quatrième et ainsi de suite.
On n’est peut-être pas obligé de rester les trois jours, après tout ; on peut faire une apparition et puis prétexter n’importe quelle obligation pour repartir ? Certainement pas ! on reste les trois jours et on-s’é-cla-te ! Ma foi… Puisque je n’ai pas le choix.


qu’on imagine généralement attachées au look de cette catégorie de déjantés… Il est vraiment cool comme on dit, sympa en tout cas, c’est certain, pas bégueule ; il sait être réellement gentil, même avec ceux avec qui il n’a pas d’affinité particulière, comme avec moi par exemple, mais sans que je puisse affirmer qu’il s’intéresse vraiment à eux dans ce cas ; c’est juste de la simple urbanité, à mon avis. Il fréquente Mélanie depuis trois ans : depuis la Seconde. Mélanie est du même genre que lui, d’un point de vue vestimentaire je veux dire ; jeans et petites cotonnades multicolores, avec une coupe aux cheveux courts, sans aucun maquillage, du moins apparemment. Elle fume en revanche comme un pompier, comme son homme.












