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Guitare

Re: Guitare [English Version included]

Mon cher Hopayra, je crains que vous soyez la pire agace de la Terre!!! Ce chapitre si prometteur pour mes bas instincts s'avère une autre excellente aventure qui nous laisse sur notre faim d'obsédés... Cependant, j'ajouterai que c'en est encore plaisant, nous donnant l'impression que vous êtes, cher auteur, comme une vierge se laissant toujours désirée. Je ne sais trop combien de temps encore le lecteur saura résister, comme un adolescent attendant désespérément la fleur de sa bien-aimée...
 
Re: Guitare [English Version included]

Chap. XXXIII


– Ben quoi ? C’est vrai, quoi ! J’ te cherche partout. J’ croyais qu’ t’avais passé aux chiottes… Rien ! Nulle part ! Pas cool, ça ?!

– Et toi ? t’étais où ? J’ sors d’ la salle de bain. J’ vais dans ta chambre. Personne. J’ t’ai attendu. Mais t’es pas v’nu. Moi, j’attends pas des plombes, quelqu’un qui m’invite et qu’est pas là… !

Un blanc s’installe à la suite de notre altercation. Très court. Mais suffisant pour que je remarque que j’ai touché juste. Damien est déstabilisé une fraction de seconde par ma remarque sur son absence.

– Oui, bon ben… Quand même, t’aurais pu m’attendre !

Et Damien de s’installer carrément sur le siège passager. J’ai l’impression d’être revenu en arrière d’une heure. Il se rassoit, ne fermant pas toutefois entièrement la porte de la voiture. Il regarde fixement devant lui, sans tourner la tête dans ma direction. Comme s’il avait quelque-chose à cacher pendant ces quelques minutes pendant lesquelles il est resté absent.

Soudain, un violent orage éclate, qui déchire le ciel et assombrit l’horizon. Des trombes d’eau s’abattent dans le secteur, qui inondent la rue et viennent se fracasser sur les vitres de la voiture. Damien a juste le temps de claquer la portière ; pas suffisamment vite néanmoins pour éviter de se faire rincer la jambe droite, la plus proche de l’entrebâillement qu’il avait maintenu.

Avec nous dans l’habitacle et la pluie qui ruisselle dehors sur la carrosserie, la buée envahit rapidement les vitres intérieures. J’enclenche les essuie-glasses et je branche le ventilateur au maximum pour tenter de désembuer. Nous restons là, tous les deux, à regarder la pluie tomber, tandis que des torrents d’eau coulent dans la rue, le long du trottoir, entre les voitures garées. Il n’y a pas un chat dehors. Les branches des arbres s’agitent fortement sous l’effet du vent ; leurs feuilles virevoltent en tous sens. Il fait de plus en plus sombre. Nous avons l’impression d’être coupés du reste du monde. Nous ne parlons plus.

Après un temps de silence exagérément prolongé, seul bercé par le crépitement effréné de l’eau sur le toit et le capot de la voiture, Damien se met à se tortiller sur son siège. Le voyant bouger, je tourne la tête dans sa direction. C’est comme ça que je le vois déboutonner son jeans, ne cessant de passer le plat de sa main droite sur sa cuisse comme pour extirper par ce seul geste l’eau qui humidifie sa jambe. Je coupe les essuie-glasses. Machinalement. Je coupe le moteur, aussi. Je tire le frein à main. Damien se soulève légèrement de son siège et commence à baisser son froc. Il entraîne avec lui son boxer, ce qui lui dégage le haut des fesses. Il se rassied. Soulève ses cuisses et poursuit son déshabillage en retournant son jeans sur lui-même au fur et à mesure qu’il l’enlève. Il s’arrête toutefois à hauteur des genoux. Il repasse une énième fois sa paume de la main sur sa cuisse, pour tenter de l’essuyer. Je le regarde faire, toujours, sans expression.

C’est ce moment-là que choisit Damien pour lever le bras et, de sa main plaquée sur l’arrière de mon crâne, pour m’attirer la tête vers le bas de son ventre. Je n’oppose sur le coup aucune résistance. De son autre main, il tente maladroitement d’extirper sa bite de son boxer. Je l’arrête dans son geste… Je préfère le faire moi-même ! Je soulève légèrement son tee-shirt, celui qu’il a enfilé pour traverser la rue et me rejoindre à ma voiture et, d’une main que j’essaie au maximum de maîtriser, en me concentrant pour ne pas trembler – d’envie, de froid, de peur, d’excitation – je tire sur l’élastique du boxer de Damien. Découvrant d’abord sa toison pubienne, je rabats le tissu pour dégager sa bite. Elle est toujours aussi belle, toujours aussi impressionnante. J’applique ma main dessus pour la caresser. Cela provoque une réaction érectile immédiate chez Damien. Manifestement, ce dernier est chaud comme la braise !…

Sa bite, maintenant dure comme un bâton, remonte aussi sec sur son ventre, libérée de l’emprise du boxer. Damien reprend la main en dirigeant son sexe sous mon nez, tout en me maintenant fermement la pression sur le crâne. J’ouvre la bouche. Damien y enfourne son braquemart. C’est la première fois que je me retrouve avec un sexe dans la gueule… La première fois que je suce un mec. La première fois que j’ai une relation sexuelle… si je peux appeler ça une relation sexuelle, le fait d’être recroquevillé, dans une bagnole, le levier de vitesse coincé dans la cage thoracique, à sucer un mec qui m’a traité de pédé au cours du week-end, qui manifestement a un peu de mal avec sa propre sexualité, et qui m’appuie sur la tête comme il l’a vu faire dans un (mauvais) film porno…

La sensation de sa bite dans ma bouche me rend tout chose. D’abord, j’ai peur de le mordre avec mes dents. Je ne sais donc pas trop comment réagir pour ne pas lui faire mal. Ensuite, et même si je l’ai vu faire en matant, en douce, des extraits de vidéos sur des sites gays sur Internet, je sens que je m’y prends mal pour sucer : j’ai lu qu’il fallait enfoncer presque jusqu’à la gorge la bite de son partenaire, mais, d’une, ça me fait vomir, de deux, je ne trouve pas ça très agréable, finalement, d’enduire son machin de ma bave. Du moins, ça ne me procure, à moi, pas de plaisir particulier. Je sens malgré tout, que ça doit lui faire quelque-chose à Damien, vu les frissons qui lui parcourent le ventre et tout le corps, tandis que je fais passer ma langue sur son gland et au niveau de son prépuce. Aussi, concentré mentalement, repassant dans ma tête tout ce que j’ai pu voir et lire sur Internet en matière de sexe entre hommes, j’essaie d’appliquer toutes les techniques pour procurer du plaisir à Damien. Je ne sais pas si c’est pareil à chaque fois, mais, pour le moment, je ne trouve pas ça terrible… C’est ça, faire l’amour à un mec ?!

Me voilà en train d’astiquer l’un des garçons les plus bandants du lycée. Et même si nous avons vécu nus pendant ces septante-deux dernières heures, c’est quand même un grand moment que je suis en train de vivre, là, enfermés dans cette voiture, aux vitres emplies de buée, assourdie par le roulement incessant de la pluie contre la carrosserie. J’ai sa grosse bite dans la bouche, bien large, bien épaisse, pas très, très longue finalement, mais de taille suffisante pour m’emplir le gosier, les commissures des lèvres pleines de salive… Et vas-y que je te pompe, et vas-y que je te pompe !

Damien est traversé d’un soubresaut plus marqué que les autres. Il retire précipitamment sa bite de ma bouche, marmonnant d’une voix rauque qu’il va jouir. Sur le coup, je n’ai pas compris, ni même entendu ce qu’il a dit. Je le regarde donc furtivement et souhaite poursuivre mon action. Mais il me freine en empoignant son sexe pour se finir lui-même. Je comprends alors ce qu’il se passe. Je glisse mes doigts entre sa main et sa bite pour l’éjecter et le masturber à sa place. Je relève la tête. Je presse et je masse sa verge, excité à l’idée que je vais le faire jouir. A peine cette pensée est-elle évoquée que le ventre de Damien se rencogne et qu’un liquide blanc jaillit par l’orifice de son gland. Beaucoup de sperme. Par à-coups réguliers. Avec des spasmes à chaque fois qui traversent tout son corps.

Je me suis écarté lorsqu’il a giclé ; refusant, pour une première fois, de me voir badigeonner la joue de sa semence. Je ressens néanmoins de la fierté à avoir réussi mon coup. Même s’il n’était pas prémédité. Le sperme a éclaboussé sur les cuisses de Damien. Heureusement qu’il s’était dévêtu – il avait d’ailleurs dû le faire dans ce but, non ? Quelques gouttes ont également souillé le bas de son tee-shirt. Mais rien de bien grave. Je regarde Damien qui, raide comme s’il était tétanisé, commence seulement à se détendre, pris sous le coup de l’émotion violente que lui a procurée cette branlette en voiture. Il ferme les yeux. Il a relâché sa main de sur mon crâne, la laissant s’affaler, sur l’avers, le long du siège passager. Il émet un long soupir de contentement. Avant de rouvrir les yeux et de me regarder.

Je n’ai pas envie d’avoir satisfait aux envies d’un mec, qui n’a pas été spécialement tendre ce week-end, sans ressentir, à mon tour, cette sensation d’envie de le baiser, là, tout de suite, sans attendre. Aussi, dans une réaction aussi folle qu’incontrôlée, je veux, moi-aussi, empoigner la tête de Damien et le forcer à me sucer la tige. Mais ma main dérape et je lui fais heurter le support de la ceinture de sécurité ! Je m’y reprends donc et l’enlace de mon bras. Malheureusement, Damien croit que je veux l’embrasser et il résiste. Quel con ! Je l’agrippe donc par l’épaule et je mets toutes mes forces à lui plier le torse et se pencher sur moi. De mon autre main, je m’escrime à dégrafer ma braguette, mais je n’arrive pas à trouver la languette de fer, ni à dérouler la fermeture-éclair d’une seule main. Décidément !

Damien a néanmoins compris mon manège. Et il accepte de me sucer à son tour. C’est donc volontairement qu’il se tourne de mon côté, de ses deux mains qu’il tire sur le zip de mon jeans, qu’il sort, avec trois doigts, ma bite en l’étirant dans tous les sens – en me faisant mal en coinçant de la sorte quelques poils pubiens dans les crans de la fermeture-éclair… Puis il se penche entièrement sur moi et gobe à pleine bouche ma bite entre ses dents. Le salaud, on dirait qu’il a fait ça toute sa vie.

Lui aussi me titille le gland avec le bout de sa langue. Moi aussi je frissonne de tout mon long, traversé par autant de sensations nouvelles, que je n’avais jamais expérimentées jusqu’à ce jour. Mes hanches, mes fesses, mes reins se cambrent ; mon ventre se serre, mes bras se raidissent, tandis que ma main droite presse l’épaule de Damien. Ma nuque s’aplatit sur l’appuie-tête de mon siège de voiture. Ma bite est raide et je ne cesse d’avaler, la raidissant encore plus à chaque fois. Il me pompe à son tour, lentement, doucement, me lèche la longue veine qui parcourt ma verge. Je ressens en moi des stimuli inconnus.

Damien empoigne ensuite ma bite à pleine main et, tout en maintenant ses lèvres sur mon gland, il m’excite en passant le bout de sa langue du dessus jusqu’au prépuce. Tout en me masturbant. Ma réaction quasi-immédiate est d’éjaculer. Je n’ai cependant pas eu le temps de le prévenir et mon sperme vient s’aplatir sur sa fine moustache, sa barbichette, son nef et jusque sous son œil gauche. Je suis confus, je ne sais comment m’excuser. Il se contente d’éclater de rire, les yeux pétillants de malice. Il m’agrippe le tee-shirt et s’en sert de mouchoir…

– Tiens, j’ te rends ce qui est à toi !

C’est le seul commentaire qu’il me fait. Sa voix est chaude et enjouée.

La pluie a cessé de tomber. Sans un mot, Damien se rhabille, lentement, tranquillement, sûr de lui. Moi-même, je rentre mon sexe dans mon pantalon, je remonte ma fermeture-éclair.

– Salut !

Damien ouvre la portière, me lance cet au-revoir, sans même se retourner. S’extirpe de la voiture. Regarde à gauche, à droite, avant de traverser en courant, en sautillant d’un pied sur l’autre pour éviter les flaques d’eau. Je le vois s’engouffrer dans l’allée, pénétrer dans la maison, refermer la porte. Pas plus de huit secondes se sont écoulées entre temps. J’en reste abasourdi. Si c’est ça, ce qui suit l’amour… pas un mot gentil, pas une caresse, pas un regard. Deux bêtes qui ont baisé, avant de repartir chacun de son côté. Un goût amer me remplit la gorge. Je tourne à nouveau la clef de contact, démarre la voiture, enclenche mon clignotant et je m’engage sur la route. Il n’y a toujours personne dans la rue.

Il est temps de rentrer chez moi, enfin.
 
Re: Guitare [English Version included]

Epilogue


J’ai eu mon bac. Les épreuves se sont égrenées au fil des deux dernières semaines de juin. Même si je n’ai pas décroché de mention – hormis celle de passable – je n’ai pas manqué de points qui m’auraient obligé à passer des oraux de rattrapage.

Pour les révisions comme au moment des épreuves – qui ont eu lieu dans un autre lycée que le mien – je n’ai pas eu de nouvelle des autres : ni de Sébastien, ni de Damien, ni même de Quentin. Silence radio. Un peu dégoûté quand même…

J’ai pris malgré tout le temps de regarder sur les listes leurs résultats à tous trois. Damien a lui-aussi décroché son bac, mention assez-bien. Quentin l’a obtenu également, mais sans mention – comme moi – Quant à Sébastien, il a dû aller à la séance de rattrapage. Mais, calculs faits, il n’avait que peu de points manquants… Il n’est donc pas si nul que ça ! Ce que je savais depuis toujours.

Hélène aussi l’a eu, son bac. Elle me l’a annoncé par un coup de fil rapide, avant de m’indiquer qu’elle partait en vacances tout de suite, avec sa famille. Même pas l’occasion de fêter ça ensemble. Fêter le bac, parlons-en ! A part un bon repas à la maison, le dimanche suivant la proclamation des résultats, la grosse teuf des bacheliers n’était pas pour moi. Pas de boite de nuit, pas de méga délires avec des potes. Rien. Juste la vie qui continue. Seul.

Juillet s’annonce. Ennuyeux comme tous les mois de juillets depuis dix-huit ans. Rien de folichon qui permette de rompre le train-train quotidien. Il va seulement falloir penser à la rentrée universitaire… A peine en vacances qu’il faut déjà réfléchir à la suite ! Cogiter sur ce que je vais faire l’année prochaine, à propos de la faculté dans laquelle je vais devoir m’inscrire, sur les études supérieures à suivre, pour quel métier plus tard... Les journées sont longues, même si j’ai appris depuis bien longtemps à trouver à m’occuper tout seul.

Je tente d’oublier Sébastien, que je sais prêt pour le grand saut : une semaine de vacances en couple avec sa copine, dans son propre logement, au bord de la mer, seuls sans les parents sur le dos. Je n’y arrive pas. A l’oublier. Je sais pourtant que je me fais du mal. Je n’oublie pas non plus le moment de sexe vécu dans une rue, sous la pluie, dans ma voiture, avec Damien. Son expertise à manier ma bite entre ses doigts. Sa goujaterie aussi à m’avoir quitté de la sorte. Même si j’ai aimé ce qu’il ma fait découvrir. Je me plonge donc avec encore plus de frénésie sur tous les sites Internet qui montrent du cul, de la bite, du sexe, comme dérivatifs au désert sexuel de ma vie bien réelle.

Et puis, un jour, vers la fin du mois de juillet, je reçois ce message sur mon portable : « Salut, c’est Seb’ ! J’espère que j’ te dérange pas… J’espère que tu vas bien ! J’ai vu qu’ t’avais eu ton bac, c’est super ! Moi j’ l’ai loupé… (blanc) Là, j’ suis à Marseillan… J’ me fais un peu chier… J’espère en tout cas qu’ tu passes de bonnes vacances… Si ça t’ dis, fais-moi signe ! Enfin… si tu t’ souviens d’ moi ! » Et son message se termine par un petit éclat de rire.

Quel bonheur ! Quel bonheur d’entendre sa voix, son rire, sa fraîcheur… Et que je regrette de ne pas avoir été là au moment où il a appelé. Dès que j’ai lu son message – que je me repasse en boucle, enfermé dans ma chambre, étendu sur mon lit – je tente de rappeler Sébastien. Je l’ai sans difficulté, dès le premier appel.

– Ouais, salut, c’est moi !

– Aah, salut ! Ca va ?

– Ouais et toi ?

– Bof ! J’ me fais chier ! Tu peux pas savoir… !

– Ben… Et Isabelle ? Ca s’ passe pas bien ?!

– Tu parles ! Elle s’est cassée !

Décidément, je pense en moi-même : aucun n’arrive à garder sa meuf bien longtemps…

– Qu’est-ce qui s’est passé ? Raconte ! …Enfin, si tu veux, bien sûr !

– Ben… Tout se passait bien. Et puis… Ca m’a pris la tête : le ménage, les courses, … Pourtant, j’ faisais super attention ! J’avais mon budget et je l’ai pas dépassé !

Je ne peux pas m’empêcher de rire à ces paroles. Sébastien rit de bon cœur avec moi.

– Et alors, qu’est-ce qui s’est passé ?

– Ben… Isa me gavait un peu… Elle a pas arrêté de dépenser ! …pour des conneries en plus !

– Mais… Vous deviez pas rester une semaine ensemble ?

– Si ! Mais elle est passée, là, la semaine. Elle est repartie…

– Mais… t’es pas reparti avec elle ?!

– Non !

Un blanc vient s’insérer dans notre conversation. Je n’arrive pas à tout saisir de ses explications et Sébastien semble dépité par son aventure de jeune couple mais n’a pas l’air de vouloir m’en dire plus. Je reprends au bout de quelques instants.

– Ouais, j’ comprends qu’ tu t’ fasses chier, si t’es tout seul… Isa pouvait pas rester plus longtemps ?

– Non ! Et puis… j’ sais pas si j’aurais pu supporter plus longtemps…

Je ris de nouveau.

– C’était l' bagne ? A c’ point ?!

Sébastien rit à son tour.

– Non… Evidemment ! (silence) Et toi ? Qu’est-ce tu fais ? (avant que j’aie eu le temps de répondre) Tu veux pas v’nir ici, t’ baigner dans la mer ?

Je suis abasourdi par cette demande. Si naturellement formulée – à l’image du Sébastien de qui je me suis épris début juin – et si soudaine.

– Ben… Ouais ! Pourquoi pas ! Ouais, bien sûr ! Mais, faut qu’ j’ vois mes parents si j’ peux v’nir te r’joindre… Mais t’es sûr qu’ ça t’ dérange pas ?

– Meuh non ! Allez ! Viens, ça s’ra super !

Il est dix heures sept minutes précisément. Je suis dans le TGV en direction d’Agde. Assis dans un fauteuil en deuxième classe, côté vitre. J’ai le cœur qui bat plus vite que d’habitude. Je ne sais pas pourquoi… Si ! Bien sûr que je sais pourquoi. Dans huit heures, je serai au bord de la mer… Avec… Avec mon homme ! Non, évidemment ce n’est pas « mon homme ». Mais je peux bien rêver, non ? Quinze jours. Quinze jours j’ai obtenu, pour partir en vacances, quinze jours négociés pied à pied au prétexte de fêter mon bac. Et Sébastien a, lui aussi, obtenu de ses grands-parents de pouvoir conserver leur appartement quinze jours de plus. Nous serons tous les deux…

Le trajet s’est passé s’en encombre. Arrivée en gare d’Agde. Je suis un peu à ramasser à la petite cuillère : huit heures de train, c’est long ! Je ramasse mes affaires, laissant sortir tous ces voyageurs tous plus pressés les uns que les autres. Je déploie ma haute stature, passe la porte battante vitrée, descends les trois marches qui ouvrent la rame sur le quai. Sébastien est là ! Beau comme un dieu ! Teint bronzé, torse nu, bermuda blanc, chaussures de sport, chaussettes blanches courtes sur les chevilles… Je crois bien que je vais défaillir de plaisir, de bonheur. Quinze jours avec lui… Mon Dieu !

Derrière lui se tiennent deux autres personnes : Damien, légèrement de côté et Quentin, radieux, sourire ironique, tenant bien Sébastien par les deux épaules, dans son dos : « – Alors, heureuse ? T’es content d’ nous voir ? Prêt pour quinze jours de folies ? »

Week-end d’enfer. Quinze jours de folie.

Chouette !
 
Re: Guitare [English Version included]

Alors là! Si je t'ai traité d'agace, cher Hopayra, je dois t'avouer que l'attente en valait la chandelle. Non seulement parce que, finalement, notre personnage principal reçoit un peu d'action, mais également, comme l'ensemble de ton récit, ce n'est pas si simple que ça. Comme la vie, quoi!

Juste l'idée de ces quinze jours que les garçons s'apprêtent à vivre ensemble me font sourire de bord en bord!

Ton écriture me semble encore plus fine dans ce dernier chapitre et cet épilogue, on ressent tout les sursauts d'émotions de Guillaume. Bravo! Que dire de plus. Quel plaisir j'aurai toujours à te lire, ne me déçoit pas...
 
Re: Guitare [English Version included]

Wow!!! What an ending!!!
Thanks hopyra, that was certainly a twist. Great story !
And thanks to auto without whom most of us wouldn't have understood!!
Harry
 
Re: Guitare [English Version included]

Franchement, c'était un histoire excellente, merveilleuse! Mille fois bravo!
 
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