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Guitare

Re: Guitare [English Version included]

Oh, que de sensualité! Il m'arrive d'oublier que la sensualité me nourrit bien davantage que la porno n'y arrive... Bien qu'un sain équilibre des deux n'est pas malsain. ;)


Oh, how very sensual! I sometimes forget how sensuality feeds my soul way more than porn ever will... Although a sensible dose of both is healthy. ;)
 
Re: Guitare [English Version included]

This was beautiful. I am so happy to finally see sebastian and brian together. The sexual tension was driving me crazy....Thank you so much for making them happy.
 
Re: Guitare [English Version included]

Thank you!!
They are together at last !
Will their love remain a beautiful thing in the mind ??
Or will it trigger more earthy, sexual feelings ?
Great chapter, looking forward to the next
Harry
 
Re: Guitare [English Version included]

still no real sex but such beautiful writing, sensuality & emotion that it arouses me even more!
Can't wait for the suite!
 
Re: Guitare [English Version included]

Je commence à sentir des symptômes de manque. Un nouveau chapitre s'imposerait, selon mon médecin...


I'm starting to feel withdrawal symptoms. My doctors recommends another chapter of this story...
 
Re: Guitare [English Version included]

Chap. XXV​

Tandis que Sébastien dort encore, j’entends des pas résonner dans la maison. Instinctivement, je lève la tête, en veillant à ne pas perturber mon compagnon. J’avoue que je suis un peu inquiet de savoir qui va nous trouver ainsi, enlacés l’un l’autre, lui nu, moi habillé, mais tous les deux bien scotchés ensemble. En fait, le bruit s’atténue me laissant accroire à une fausse alerte. Je repose la tête sur l’accoudoir du sofa. Il se passe peu de secondes avant que les pas résonnent de nouveau à l’approche du salon. Je relève une nouvelle fois la tête. Mon cœur s’emballe au fur et à mesure que le bruit se rapproche. Je vois d’abord un ombre sombre encadrer le chambranle de la porte. Un arrêt. La silhouette s’approche du divan. Au fur et à mesure j’arrive mieux à distinguer ses traits : c’est Quentin qui s'avance ainsi vers nous, toujours nu comme un ver. Il est maintenant à côté de nous. Je le scrute, intensément, les yeux emplis d’inquiétude. Je redoute sa réaction, tandis que Sébastien reste profondément endormi. Sans plus y réfléchir, je resserre mes bras autour de lui, comme un mère se prépare à défendre ses petits devant le danger qui guette. Sébastien se love dans mes bras ; sa tête et son front sont dans le creux de mon cou ; ses bras sont resserrés sur eux-mêmes, blottis tout contre mon poitrail ; ses jambes sont enlacées aux miennes, le pied gauche coincé entre le coussin du canapé et ma cheville. Il sommeille à poings fermés, les traits de son visage sont détendus et sereins.

Quentin se penche sur nous. De tout son long. Puis il s’agenouille sur le tapis et, délicatement, tentant de prendre appui sur les accoudoirs tout en veillant à ne pas réveiller Sébastien, il se penche une nouvelle fois au-dessus de nos têtes. D’abord sur celle de Sébastien, pour s’assurer qu’il dort toujours ; puis il relève les yeux et m'observe fixement. Il me parcourt du regard, détaillant chaque partie de mon visage. Je le suis moi-même des yeux. Leur mouvement vient lui confirmer que je suis éveillé. Il se relève. Contourne le sofa. Vient se placer à l’arrière. Il s’y appuie, pose ses deux mains sur le haut des coussins, se penche juste au-dessus de moi. Son visage est à quelques centimètres du mien. Il y dépose un baiser attentionné. Sur la joue. Puis renouvelle le geste en m’embrassant la tempe droite au bord de l’arcade sourcilière. Il passe le revers de sa main sur ma joue. La fait glisser par en-dessous. Avec ses doigts joints, il fait me relever le menton vers lui. Se re-penche à nouveau. M’embrasse sur le front cette fois. Toujours aussi délicatement.

– J’ai eu tell’ment peur qu’ tu t’ sois cassé cett' nuit !

Après un temps de silence, il ajoute :

– J’avais bien r’marqué qu’ Seb’ s’était tiré c’te nuit… Mais j’avais pas entendu sa moto. Alors… j’ai pensé qu’il était allé dormir loin d’ nous. En fait j’aurais dû m’ douter qu’il était v’nu avec toi…

Quentin vient de chuchoter au creux de mon oreille. Sa voix est à peine audible et le chuintement des mots qu’il me souffle bourdonnent dans ma tête ; j’ai du mal à saisir parfois ce qu’il me raconte. Malgré cela, je devine que son ton n’est ni ironique, ni méchant, ni triste ; il ne semble qu’énoncer le constat qu’il a fait.

– Enfin… J’ suis bien content qu’ vous soyez là tous les deux… J’sais pas c’ qu’ tu y as fait à Seb’, mais faut croire qu’ ça valait l’ coup ! Comme i’ t’a défendu hier soir ! J’ l’avais jamais vu comm’ ça !

C’est la seconde fois que j’apprends que quelque-chose a eu lieu la veille, sans que j’arrive à le savoir avec précision. C’est vraiment frustrant ! Pour autant, j’hésite à questionner Quentin : Sébastien est blotti contre moi ; Quentin est au-dessus de ma tête et pour bien engager la conversation il faudrait que je me tourne vers lui, ce que je ne peux pas faire, au risque de réveiller Sébastien. Pourtant, j’aimerais tellement savoir ce que mon « héros » a bien pu faire qui arrache ce cri d’admiration à Quentin.

Ce dernier m’embrasse encore une fois sur la joue. Au même moment, sa montre émet le bip des heures. Devant sans doute savoir à laquelle cela doit correspondre, estimant sans doute qu’il est temps en conséquence de se réveiller et de se lever, Quentin se met à enjamber l’arrière du divan. Il passe une jambe par-dessus les coussins, son pied atterrit le long de mes chevilles. Il tâtonne nos deux corps avec son bras droit , bascule le sien de tout son poids, s’affale sur nous comme un gros sac de charbon, finit d’enjamber le canapé et se retrouve, comme la nuit précédente, entièrement sur nous, nous écrasant de tout sa corpulence…

Sébastien n’a pu que se réveiller - en sursaut - aux premiers assauts de Quentin. Il ouvre les yeux, me regardé, m’interrogeant en silence sur ce qui est en train de se passer, et tourne la tête au moment même où Quentin se projette sur nous deux. Celui-ci manque de nous écraser. Il coince mon bras droit qui entourait Sébastien. Mon bras gauche étant lui-même sous ce dernier, je me retrouve comme ligoté. Un peur panique m’envahit aussitôt ; j’ai le sentiment effrayant d’être totalement enchaîné, interdit de tout mouvement, comme si mes deux bras avaient été coupés. Je commence sérieusement à prendre peur, le visage plein d’effroi. Je tente de m’agiter, mais je ne peux vraiment pas bouger. Mon corps se raidit sous l’effort de m’extraire. La terreur s’imprime sur mon visage, mon souffle se fait court, des palpitations résonnent dans mes tempes, le cœur s’emballe.

C’est Sébastien qui, le premier, prend la mesure de mon trouble. Il demande à voix haute à Quentin de gicler et, d’un mouvement du bras, le projette à terre. Il se soulève lui-même et, d’un geste, ôte mon bras gauche de dessous lui. Il m’aide à le replier sur moi-même. Je me place sur le dos. Je tente de me calmer. J’essaie de contrôler le rythme de mon souffle, les yeux fixés volontairement au plafond. J’ai un peu honte de ma réaction, qui est tout sauf raisonnée. Sébastien se glisse entre mon épaule gauche et le bord du divan. Lui aussi est sur le dos. Il m’attire sur lui. Passe son bras droit dans mon dos. Se glisse un peu plus vers le centre du canapé. Me tire un peu plus sur lui. M’enlace de ses bras. Pose ma tête au creux de son cou. Les rôles sont désormais inversés par rapport à cette nuit. Il m’embrasse sur la tempe gauche. Sa main gauche est posée à plat sur mon ventre, se laissant soulever au gré de ma respiration. Ses gestes d’attention m’apaisent.

En réalité, tout ça s’est passé très vite. A peine le temps que Quentin réalise qu’il s’est retrouvé à terre. Il a juste eu le temps de se remettre debout au moment où Sébastien entamait son manège pour tenter de me calmer. Quentin s’est aperçu de ma frayeur. Prêt à récriminer contre Sébastien qui l’a rejeté sans ménagement, il choisit finalement de se taire. Il me regarde me tranquilliser, observe l’attention que Sébastien me porte ; ses yeux oscillent entre nos deux visages. Je m’en aperçois.

– Désolé, j’ sais pas c’ qui m’est arrivé…

Naturellement que si, je le sais parfaitement. J’ai toujours eu horreur de me retrouver ainsi prisonnier, sans plus pouvoir bouger aucun membre, oppressé de ne plus pouvoir me dominer. Mais j’ai aussi conscience que l’attention prévenante de Sébastien pour me consoler peut prêter à confusion auprès de Quentin. Je me dois de donner le change.

– C’est c’te quiche de Quentin… !

Sébastien a pris ma défense et étayé de lui-même mon argumentaire. En prononçant ces paroles, il a tourné son regard vers l’incriminé, sur un ton mi-figue, mi-raison. Mais Quentin ne bronche pas. Il se contente de se pencher sur nous deux et de poser un baiser sur chacun de nos fronts. Il se relève, avant d’ajouter :

– J’ suis pas content ! J’avais pourtant dit que, pendant c’ week-end, c’est « tout l’ monde à poil »… Et j’ vois qu’ tu t’es rhabillé ! C’est pas normal ! C’est pour ça qu’ j’ voulais…

– C’est vrai, ça, qu’ c’est pas normal !

Sébastien a coupé la parole à Quentin et, d’un ton enjoué et d’un regard complice, tous les deux se sont tournés vers moi comme un seul homme, l’œil malicieux. Je sens que je suis mal parti face à ces deux-là ! Ni une ni deux, Quentin se jette sur moi, tandis que Sébastien me retient par la taille en resserrant ses bras autour de mon ventre. Quentin défait la sangle de ma ceinture et dégrafe le bouton de mon jean. J’essaie bien de gigoter sur place, ondoyant du bassin pour tenter de résister. Mais Sébastien me tient fermement : une prise de boxe qui m’empêche de me détacher de lui – en ai-je d’ailleurs vraiment envie ?! Quentin glisse sa main droite entre mon bas-ventre et mes pantalons, sa main gauche en déboutonne le haut de la fermeture. Je m’agite toujours autant. Je commence à rigoler de ces attouchements. Brusquement, Quentin tire des deux mains sur les coutures latérales de mon jeans, le fait glisser d’un coup sec le long de mes jambes, entraînant du même coup mon caleçon et découvrant ainsi mon sexe. Il me retire le jeans entièrement, l’envoyant valdinguer dans la pièce. Achève de me déshabiller en arrachant mon caleçon resté coincé à mi-jambes. Le balance également par-dessus son épaule, qui va atterrir en plein milieu de la pièce. Cette fois, il empoigne le bas de mon tee-shirt, il le retourne à l’envers au fur et à mesure qu’il le décolle de mon torse ; Sébastien a juste le temps de dégager ses bras au passage du vêtement, avant de les resserrer autour du ventre, dans un contact à même la peau. J’ai cessé de lutter et je me laisse faire, levant les bras pour éviter que Quentin déchire le tee-shirt en voulant me l’ôter. Me voilà de nouveau nu comme les autres.

Bien que, dans le chahut des deux autres pour me déshabiller, je me sois agité dans tous les sens, je suis quand même resté adossé à Sébastien, depuis qu’il s’est mis à me cajoler de mes angoisses. Ma tête reste posée sur le haut de son épaule droite, mon dos entravant toute la partie droite de son corps, tandis que lui-même fait reposer sa tête sur l’accoudoir du sofa. Nous sommes tous les deux allongés nus ; Quentin reste debout à nous contempler. D’humeur toujours aussi taquine, il décide de contourner le divan et vient se placer derrière nous, tout contre l’accoudoir qui nous sert d’appui. Là, il décide de nous narguer avec sa bite…

Voilà Quentin qui commence à faire l’hélicoptère avec, en simulant le vrombissement du moteur. Il la fait tournoyer sur elle-même, d’abord loin de nos visages, avant de se rapprocher plus ou moins près de nos yeux. En les roulant vers lui, nous le regardons faire, amusés. Il finit par s’approcher tellement près de nous deux qu’il nous frôle avec sa bite. Le malaxage l’ayant fait s’allonger, je suis comme frappé au front par un long pénis en forme de gourdin… Ce dernier ripe pour aller s’aplatir sur l’œil droit de Sébastien. D’un même élan, nous récriminons contre Quentin. Mais il éclate de rire pour seule réponse et s’adosse complètement à l’accoudoir du divan, la queue ballante au-dessus de nos têtes, sur la pointe des pieds. Il l’a fait ondoyer de gauche à droite et de droite à gauche, à quelques millimètres de nos fronts. Nous râlons de plus belle. Il repose le plat des pieds à terre, ce qui a pour effet immédiat d’agglutiner sa bite sur nos visages. Je tente de la chasser d’un revers de main, comme pour faire fuir une mouche. Mais Quentin balance de plus belle sa longue queue contre nos têtes, la faisant glisser du front aux yeux, des yeux aux joues et au nez jusqu’à la bouche.

Après plusieurs tours de ce petit manège, je décide, au moment où elle frôle à nouveau ma lèvre supérieure, d’ouvrir inopinément la bouche pour tenter de la gober. Surpris, Quentin se la laisse d’abord aspirer. Je l’absorbe vraiment comme une asperge, l’enduisant de ma salive, avant de rouvrir les lèvres. Mais, au lieu qu’il la retire, il la laisse trôner ainsi, manquant – effet de l’arroseur arrosé – de m’étouffer en voulant l’enfoncer un peu plus encore dans la gorge ! Je la recrache avec force toussotements, déclenchant l’hilarité à la fois de Quentin et de Sébastien. Quentin finit par la ressortir de mon gosier, en prenant bien soin de la traîner le long de mes joues, provoquant une marque de bave tout du long… Il l’a fait sauter de mon visage sur celui de Sébastien, qui, tout en riant, tente de s’en écarter. Ce qui n’empêche pas Quentin de persister et de la faire glisser autour de son nez et du pourtour de sa bouche, espérant sans doute que Sébastien la pompe comme je l’ai fait ! Mais ce dernier garde obstinément lèvres closes.

En désespoir de cause, Quentin se décide à basculer sa bite de nouveau sur ma tête, or je me refuse à réitérer l’expérience : pas folle la guêpe ! Sébastien n’y tenant plus éclate de rire, la bouche grande ouverte. C’est le signal qu’attendait Quentin, telle une araignée guettant sa proie, pour qu’il enfile aussi sec sa tige entre les dents de Sébastien. Ce dernier s’est laissé surprendre et ses yeux expriment l’étonnement. Il ne se laisse pas abattre pour autant et, le moment de stupéfaction passé, il referme d’un coup sec sa mâchoire, entaillant de ses dents la bite de Quentin, qui éructe un cri de douleur. Sébastien rouvre la bouche, le temps nécessaire pour que Quentin s’en dégage. C’est à mon tour d’éclater de rire. Quentin se tortille sur lui-même, ses deux mains plaquées sur son appendice, jambes et chevilles croisées.

Ainsi replié sur lui-même, le moment de supplice passé, il dépose un baiser sur nos fronts respectifs, d’abord le mien, avant celui de Sébastien. Déviant ses lèvres, il les plaque sur les siennes, le forçant à les entrouvrir en y glissant sa langue. Il y fait pénétrer un peu de salive, en signe de vengeance ! Sébastien, dégoûté, s’écarte vivement et tente de recracher ce noyau de bave intrus. Sa réaction est de se coller dos contre moi, postillonnant à la face de Quentin. Je resserre mes bras autour de lui, en signe de solidarité, toujours prêt à en assurer la défense… C’est au tour de Quentin de rire de ce bon tour qu’il nous a joué. De sa main droite, il nous enserre le cou à tous les deux, tandis qu’il fait glisser sa main gauche le long du torse de Sébastien. Ce dernier se débat mollement, chatouilleux qu’il est d’une part, garrotté tous les deux d’autre part. Malgré cela, nous arrivons à nous dégager, même si la force de Quentin est réelle et nous laisse des traces sur le cou.

Il recommence sa prise, à moitié accroupi cette fois au pied de l’accoudoir et réussit, je l’avoue, à bien nous retenir l’un et l’autre. Il reprend son exploration de la main gauche, mais nous savons le repousser à tour de rôle, Sébastien et moi. Deuxième round : nous arrivons une nouvelle fois à nous détacher de son emprise ! Troisième tentative de Quentin. Il se relève et se couche carrément sur nos deux têtes, en y posant son ventre et en pesant de tout son poids sur nous, glissant ses deux bras autour de nos tailles. Il est lourd, le salaud ! Il gigote des jambes, tout son corps appuyé sur nos visages, manquant de nous étouffer. Il avance en rampant, centimètre après centimètre, comme un soldat en mission d’éclaireur, jusqu’à se positionner sur nous de telle sorte qu’il nous aveugle avec sa bite, serrant toujours aussi fort ses bras autour de nous…

Nous voilà maintenant têtes bêches. Quentin est à hauteur de la bite de Sébastien, la sienne obstruant toujours l’œil droit de ce dernier. Je le sens justement se crisper devant une telle situation qui le met mal à l’aise. Le poids du corps de Quentin se fait réellement sentir et nous entrave sérieusement. J’ai bien pensé à me décoller brusquement des coussins du divan , mais je crains que ce mouvement de reculade ne projette Sébastien lui-aussi à terre et je n’ai pas vraiment envie de me détacher de lui… Or, voilà que Quentin se met à lui tailler une pipe : à son tour, il a ouvert la bouche et aspiré la bite de Sébastien, faisant glisser sa langue sur le sommet de ses couilles et à leur base. Sébastien a une réaction instinctive de rejet, m’assénant un coup de bassin très sec dans mon entre-jambes et me projetant un peu plus encore au fond des coussins du sofa. Je retiens de jurer. Sébastien me demande de l’excuser, d’un ton très affolé. Surpris, Quentin a lâché sa bite et retourne légèrement son corps sur le côté, ce qui a pour effet de m’écraser complètement le bassin et la hanche droite ; mais dégage ainsi un peu le visage de Sébastien.

– Eh !

A la réaction de Quentin, Sébastien ne répond rien, figeant seulement un sourire forcé sur ses lèvres. Il me paraît vraiment affecté par cette tentative de rapports sexuels, même ébauchés. Ne voyant aucune autre réaction, Quentin essaie de reprendre sa position initiale et titille avec sa langue la bite de Sébastien. Il glisse parallèlement son bras droit entre nos jambes, d’abord entre les miennes, heurtant mes couilles, puis poursuivant sa route dans la raie des fesses de Sébastien, le bout de ses doigts effleurant presque les couilles de celui-ci. Il nous a un peu forcé le passage… Son bras gauche se détache également et vient faire étais pour le maintenir dans sa position d’équilibriste. Quentin continue ses préliminaires de fellation. Or Sébastien est de plus en plus mal ; j’ai comme l’impression de revoir la scène de samedi, dans le bureau du garagiste, tandis qu’il se paralyse d’effroi et de honte, impuissant à s’exprimer.

– Quentin, arrête !

Je prend un ton très calme pour m’adresser à lui. Je le veux froid et catégorique. Mais Quentin n’en a cure et poursuit son exploration des parties intimes de Sébastien. Ce dernier me serre la main de plus en plus fort. Il est tendu au maximum, ventre rentré, muscles du bras contractés, visage fermé, souffle court. Quentin a rouvert la bouche et gobé la bite de Sébastien. Avec sa langue, il lui titille l’embout essayant de l’infiltrer jusqu’au gland. Mais il n’y arrive pas, aussi il allonge le bras droit, et de trois doigts, décalotte son pénis d’un coup sec. Nouvelle reculade de Sébastien assénée dans mon bas-ventre.

– Arrête, Quentin !

J’ai haussé la voix. D’un autre côté, je suis fasciné à la fois par son audace à agir de la sorte, alors que je le sais amoureux des filles, osant ce qu’il fait sans gêne, mais excité également à l’idée qu’il baise ainsi Sébastien. Mes sentiments sont donc partagés entre la honte et l’envie. Je me dois malgré tout d’intervenir encore et toujours si je ne veux pas paraître complice de ce que Sébastien pourrait juger être un viol, n’étant manifestement pas consentant à ce que Quentin est en train de lui faire subir.

– Quentin !

– Quoi… ?!

– Arrête ! Tu vois bien que Seb’ n’est pas à l’aise ! Alors, arrête ! S’il te plaît !

– Mais… ! Faut bien qu’i’ sache c’ que ça fait… ! Faut oser tout tenter dans la vie !

– Oui, mais tu peux pas l’ forcer, non plus ! Et pis… il a p’t-être pas envie de découvrir ça comme ça… !

Quentin a compris. Notre dialogue, comme si Sébastien n’était pas présent, s’est déroulé sur un ton plutôt neutre, dépassionné. Quentin se détache légèrement, il se relève, glisse de nouveau sur nous, mais en sens inverse pour ré-enjamber l’accoudoir dans l’autre sens ; il se remet sur pied. Sébastien reste figé dans mes bras, peinant à se détendre. Il conserve son sourire pétrifié, l’œil glauque. Sa main serre toujours aussi fort la mienne. Les bras sont toujours tendus, ainsi que ses jambes, qui frottent les miennes. Levant légèrement la tête, j’embrasse l’arrière de son crâne. J’aperçois une fine larme poindre au coin de son œil droit. Il en a gros sur le cœur…
 
Re: Guitare [English Version included]

Superbe! La psychologie de chacun se précise (sauf celle de Damien, mais ça viendra assurément) et laisse entendre de futures complications... Bravo!


Superb! Everyone's psychology is developing (except for Damien, but it'll come for sure) and foretells of future complications... Bravo!
 
Re: Guitare [English Version included]

Chap. XXVI

Quentin aussi a aperçu la tristesse affichée sur le visage de Sébastien. Il semble autant bouleversé que moi par sa réaction et paraît avoir rabattu de sa superbe. Je le vois se faire tout petit et esquisser un geste tendre dans sa direction. Il s’accroupit près de lui, approche son visage. Je le crois prêt à lui essuyer cette larme qui s’accroche au coin de son œil, mais ce n’est pas le cas : au lieu d’un revers de main qu’il tend vers Sébastien, ce sont ses lèvres. Ma parole, le voilà qui se remet à bécoter mon ami. N’a-t-il pas compris qu’il est mal à aise face à toutes ses tentatives d’attouchements, même pour rire ? Je vois leurs tête se rapprocher, se frôler, se toucher presque, tandis que les lèvres de Quentin se scotchent à celles de Sébastien. Je devine que celui-là tente d’introduire sa langue dans la bouche de celui-ci ; ou, s’il ne le fait pas, je lui en prête l’intention – à tort ou à raison… Or, j’ai le crâne reposé sur l’accoudoir et je n’ose pas le relever : j’ai peur de jouer les voyeurs à m’avancer ainsi pratiquement sous leur nez. J’en suis donc réduit à établir des conjectures et cette perspective ne me réjouit guère !

Sébastien a lâché ma main ; en revanche ses jambes frôlent toujours les miennes. C’est ainsi que je sens que ses muscles ne sont plus aussi tendus qu’à l’instant précédent. Prendrait-il plaisir à cette étreinte ? Mon cœur se met à battre un peu plus fort. Un sentiment de frustration m’envahit rapidement, l’impression d’enfermement qui m’avait paralysé tout à l’heure refait surface mais pour une autre raison : je me sens impuissant à lutter, coincé que je suis entre le dossier et Sébastien, tandis que celui-ci se laisse embrasser goulûment par Quentin. La jalousie aussi pointe à la surface et commence à me brouiller l’esprit.

En même temps qu’il l'étreint, Quentin ramène son bras sur le corps de Sébastien. Il pose d’abord sa main gauche sur son bras droit, le caressant doucement dans un mouvement de haut en bas et de bas en haut, l’effleurant d’abord à peine du bout de ses doigts, avant d’amplifier le mouvement du revers de la main, puis de sa paume. Main qui dérive sur la fesse droite de Sébastien où elle s’y attarde un moment. Des lèvres, Quentin baise maintenant les joues de Sébastien, puis le lobe de son oreille droite. Concomitamment, sa main glisse de sa fesse vers la raie, le majeur détaché s’aventurant sur la corolle de son anus. Il s’y enfonce d’abord légèrement, avant d’y rentrer profondément, d’un coup sec et rapide. Il arrache ainsi un cri de douleur à Sébastien qui ne s’y attendait pas et qui n’avait jamais dû découvrir cette partie de son anatomie de cette manière. Un rouge violent lui monte aux joues.

Rapidement, Quentin a avancé sa main droite sur l’avant de son corps pour empoigner le sexe de Sébastien. Il commence à le masturber comme il l’a fait avec moi hier matin. Instantanément, ce dernier se durcit, sous l’effet conjugué du maniement expert de Quentin et de la pression exacerbée sur son anus. Je sens de nouveau tout son corps se raidir devant les sensations que lui provoquent cette expérience sexuelle nouvelle : ses jambes se tendent, ses mains se crispent et viennent chercher les miennes dans un mouvement de tâtonnement vers l’arrière. Sébastien attrape ainsi de sa main droite mon poignet ; il s’y accroche, le serre au point de me faire mal, dessert sa pression, avant de faire glisser sa main dans la mienne, entrecroisant même nos doigts dans un geste affirmé de communion. Comme s’il se retenait de jouir ou bien qu’il voulait partager son plaisir avec moi, comme en étant la cause… Non, là je m’égare ; à mon avis, il se raccroche tout simplement à ce qu’il a sous la main pour mieux traverser cette épreuve !

C’est lorsque Quentin décide d’introduire son index, en plus de son majeur, dans l’anus de Sébastien, que ce dernier émet un râle de douleur tel qu’il ne peut en supporter davantage. Cette agrandissement soudain de son orifice lui met le feu au cul. S’il a pu ressentir des sensations agréables à se laisser masser la vessie, cette intrusion trop brutale de l’équivalent du diamètre d’un sexe est de trop. Je crains d’ailleurs que si c’est de cette façon bestiale que Quentin traite ses bonne-amies, ces dernières doivent finir par rechigner à subir les derniers outrages…

– Arrête ! Putain, arrête… !

Le ton de Sébastien est implorant ; la voix, pâteuse, emplie de sanglot. Mais Quentin ne tient pas compte de cette supplique et continue son exploration en dessinant un mouvement de va-et-vient dans l’anus, tout en poursuivant de l’asticoter de plus en plus fort.

– Quentin… !

La voix est plaintive, le mot presque murmuré… Ses yeux sont maintenant embués, les traits du visage crispés, le ventre rentré à l’extrême. Sa main droite s’accroche toujours à la mienne et la presse toujours plus fort. Les doigts de Quentin, eux, poursuivent leur action jusqu’à pénétrer plus en avant et d’être happés jusqu’à leur base. C’est le signal pour faire réagir extrêmement violemment Sébastien. N’y tenant plus, celui-ci assène à Quentin un coup de genou fulgurant qui vient brutalement lui heurter les côtes.

– Hé ! Ca va pas !

Quentin est surpris par ce coup-bas. Mais il ne lâche pas prise pour autant ; seulement est-il un peu déstabilisé sur la base de ses genoux, plantés dans le tapis. Il vacille quelques fractions de secondes, avant de retrouver son équilibre. Pendant ces quelques instants, il a conservé à pleine main la bite en érection de Sébastien et maintenu ses doigts dans son cul. A peine est-il troublé, mais il reprend déjà ses palpations. Or, Sébastien n’entend pas qu’il poursuive et sa réaction se fait plus agressive. Je n’oublie pas que mon compagnon peut être impulsif. Il détache sa main et il arme son bras. L’horion part comme une prise de boxe : c’est une droite assénée en pleine figure à laquelle Quentin a droit, qui le propulse en arrière, l’obligeant à lâcher prise et de la bite et du trou de balle de Sébastien. Or, en la matière, si la pénétration est douloureuse, la propulsion de ses doigts, lorsqu’ils en ressortent, est encore plus blessante…

– Hé ! Faut t’ calmer, man !

Quentin a chancelé et il a dû lâcher Sébastien pour tenter d’éviter de se ramasser de tout son long sur le tapis. Il apparaît alors que ses deux doigts avec lesquels il l’a pénétré sont recouverts d’un peu de merde. En trébuchant, ils ont ripé sur les jambes de Sébastien, puis sur le bord des coussins, y laissant quelques traces… En se relevant, plus ou moins péniblement, Quentin brandit sa main et se met à narguer Sébastien en lui mettant sous le nez ce qu’il lui a enlevé du cul ! Ce dernier ne rit plus à cette énième facétie. La colère l’ayant envahie, il se lève du divan et veut castagner Quentin ; il ne se maîtrise plus. Mais Quentin est plus rapide que lui et, déjà debout, il se recule vivement vers l’arrière de la pièce.

– Sébastien ! Non, fais pas ça !

Spectateur de la scène, je tente néanmoins de contenir mon ami, en passant mon bras droit autour de sa taille pour le retenir. Plus puissant et plus grand que lui, j’arrive à le freiner dans son action ; je maintiens le plus fermement possible mon bras armé en forme de barrière, pour éviter que Sébastien ne se lève et se mette à poursuivre Quentin à travers le salon.

– Sébastien ! Arrête ! S’il te plaît ! Ca vaut pas l’ coup ! Arrête… Allez ! S’il te plaît…

Je prononce ces dernières paroles d’un ton apaisant et doux, comme pour mieux le persuader. J’y parviens : Sébastien reste assis sur le bord du sofa, toujours encerclé par mon bras, ses muscles tendus comme si deux forces intérieures, contradictoires, s’opposaient en lui, l’une voulant poursuivre la bagarre, l’autre prêchant la réconciliation… Jusqu’à ce que Quentin, sentant que Sébastien se dégonfle, revienne vers lui et se remette à le narguer !

– Arrête Quentin ! Fais chier ! Merde !

Je n’ai pas pu m’empêcher de lui crier dessus avec virulence. Au moment où j’arrive à calmer le jeu, voilà qu’il se remet à souffler sur les braises… Merde ! C’est vrai, quoi ! J’arme encore un peu plus mon bras autour de Sébastien. Celui-ci a bien esquissé un pied en avant, mais, aussitôt plaqué vers moi, il n’a pas tenté de se dégager pour s’élancer vers Quentin. Heureusement pour moi. Quentin non plus n’a pas bougé. Nous restons ainsi tous les trois immobiles quelques instants. J’attends de voir comment la situation va évoluer. Puis je me décide à me relever et à m’asseoir à côté de Sébastien ; je ne sais d’ailleurs pas trop comment faire pour relâcher ma pression et sans lui donner la possibilité de repartir à l’attaque. Je prends finalement le risque de retirer mon bras d’autour de lui, le temps de passer les jambes à terre et de poser mon cul sur les coussins. Aussitôt, je passe mon bras gauche cette fois autour de ses épaules, ma main droite agrippant son bras droit. Je ne peux m’empêcher, dans un élan de compassion, de poser un baiser sur son épaule.

Je me relève immédiatement et je vais en direction de Quentin. Je l’empoigne des deux mains sur ses épaules et je le fais reculer sans trop de ménagements vers la sortie. Je lui fais comprendre que, pour le moment, il est préférable d’en rester là et de calmer le jeu. Je lui suggère plutôt d’aller se laver les mains et de nous préparer le petit-déjeuner. Pour détendre l’atmosphère et remettre un peu de gaieté, je lui chuchote à l’oreille que je le remercie de m’avoir préparé le terrain et que je vais pouvoir finir le dépucelage de Sébastien… Mais qu’il faut pour cela que nous ne soyons que tous les deux, Sébastien et moi, pour que je puisse achever ce que Quentin a commencé ! J’essaie d’employer un ton à la fois rigolard et ironique, avec clin d’œil appuyé – même si je ne suis pas sûr que Quentin le décèle compte tenu de la pénombre restante dans la pièce… J’ajoute néanmoins, en guise de conclusion, que je plaisante… naturellement !

Il faut croire que ces quelques mots suffisent à Quentin, qui accepte sans barguigner de quitter le salon. Je l’accompagne jusqu’à la porte, pour être bien sûr qu’il parte ; j’attends même quelques minutes de plus dans l'encadrement, pour mieux faire barrière. J’entends ses pas dans le couloir, monter l’escalier ; un bruit de porte qui se referme résonne dans le lointain : il doit être maintenant dans la salle de bain. Je peux retourner voir Sébastien. Je le trouve allongé, face contre dossier, recroquevillé sur lui-même. Je m’arrête. J’écoute voir quel est son état : je n’entends pas de sanglot, ou de reniflement, mais une respiration régulière. Aucun mot, aucun bruit. Je n’ose pas parler, je n’ose pas bouger. J’ai un peu honte de n’avoir pas su réagir tout à l’heure, d’avoir laisser faire Quentin, d’avoir intérieurement apprécié que Sébastien se laisse toucher, pénétrer. J’ai apprécié l’audace de Quentin. Et maintenant, je ne sais plus quoi faire pour consoler mon ami, pour regagner son estime aussi ; j’ai l’impression d’être complice du méfait de Quentin et qu’il m’en veuille comme il lui en veut.

Je me penche finalement sur lui.

– Sébastien… ? Tu veux que j’ te laisse tranquille ? Ca va ? Tu veux quelque-chose ?

Pas de réponse.

– Bon ! J’ te laisse…

– Non ! Attends ! Reste !

Sébastien a retourné la tête vers moi, brusquement. Je stoppe mon mouvement. Je ne dis rien ; j’attends de voir la suite. Mais Sébastien se remet dans sa position initiale, le visage tourné vers le dossier. Il ne semble pas vouloir continuer de parler. Je me re-penche sur lui, posant ma main sur son bras, en signe d’apaisement.

– Seb’… ? Tu veux quelque-chose ? Dis-moi si tu veux…

Silence.

– Seb’… J’ suis désolé pour tout à l’heure ! J’ sais qu’ j’aurais dû intervenir… Mais…

Je ne sais pas quoi ajouter. Je ne vais quand même pas lui dire combien j’ai aimé qu’il se fasse mettre comme ça ! Ah, j’ai l’air malin, maintenant ! Je n’arrive pas à poursuivre…

– Je m’ sens sale…

Je reste sans voix à sa remarque. Ma tête commence à bourdonner. Je pense tout de suite au pire : viol. Complicité de viol. J’imagine la réaction des parents de Sébastien – que je ne connais pas ; l’interrogatoire des gendarmes ; la réaction de mes propres parents ; la réprobation des gens de mon quartier, du lycée… Je ne sais pas quoi ajouter d’autre. Si. Une réponse stupide…

– Va prendre une douche, si tu veux… Peut-être que ça va passer après…

Le con que je suis ! Comme si le sentiment d’avoir été violé pouvait s’estomper et disparaître complètement sous l’effet d’une bonne douche ! J’en rate pas une !

Contre toute attente, ma suggestion fait de l’effet à Sébastien, qui accepte de se retourner sur son divan. Il fait une courte pause, allongé sur le dos. Me regarde. Se lève, tandis que je m’écarte légèrement.

– Viens avec moi, s’i’ te plaît ! J’ai pas envie de me r’trouver seul…

Et il m’agrippe la main, m’entraînant à sa suite. Nous passons dans le couloir, gravissons les escaliers ensemble. Aucun bruit ne résonne dans la maison. Quentin a dû quitter la salle de bain, mais pour aller où ? Peut-être a-t-il rejoint sa chambre ? Je ne sais pas, mais je prie intérieurement pour que nous ne le croisions pas, du moins pas tout de suite ; je ne sais pas sinon comment Sébastien pourrait réagir… Je mémorise facilement les lieux et les gens, aussi je retrouve aisément la porte qui ouvre sur la salle de bain. Je l’ouvre, tenant toujours Sébastien par la main. J’allume. Une pendule est fixée au mur, qui m’indique l’heure : 6 heures du matin. Il est effectivement encore tôt. Sébastien se détache de moi et pénètre dans la cabine de douche. Je me tiens prudemment en retrait, pour lui laisser faire ses ablutions. Contre toute attente, il me demande de le rejoindre ; il ouvre en effet la porte vitrée et passe la tête pour me héler et me faire signe de la main.

Surpris par cette demande, je reste coi quelques secondes. Je ne sais pas trop quoi penser. Mais Sébastien insiste. Aussi et après avoir bien tergiversé intérieurement, je me décide enfin à le rejoindre. Je pénètre à mon tour dans la douche. Je suis malgré tout un peu gauche et je n’ose pas beaucoup bouger. Il est loin le temps où nous y chahutions à quatre, Damien, Quentin, Sébastien et moi ! Et pourtant ça ne date que de samedi, moins de quarante-huit heures auparavant… Heureusement, Sébastien me demande de lui frotter le dos. Je m’exécute, en plaquant ma main gauche sur son torse pour le maintenir et en lui massant le dos de ma main droite emplie de mousse de savon. Le geste ne dure que quelques instants. Je m’écarte de lui à peine terminé. Il s’asperge d’eau avec la pomme de douche. Se retourne. Me questionne pour savoir si je veux qu’il me fasse la même chose. Sa demande est formulée d’un ton ingénu. J’accepte. Il fait donc de même, mais sans m’enlacer : il empoigne savon et gant de toilette et se met à me frotter énergiquement le dos, sans omettre aucun recoin. Me signale lorsqu’il a fini. Je me rince à mon tour.

Nous voici maintenant face à face. Sébastien a retrouvé le sourire. Il se frictionne le ventre, la poitrine, la base du cou et jusqu’au menton, les mains emplies de mousse. Il plaisante, entame une discussion faite de tout et de rien, sur un ton enjoué. Je lui réponds sur le même air badin. Je suis heureux et surtout rassuré de le retrouver ainsi. Je veux prolonger le plaisir en faisant traîner la douche ; j’attends que ce soit lui qui donne le signal – signal d’en sortir ; signal d’autre chose de plus crapuleux qui sait ! Non, là je rêve. Après ce qui s’est passé avec Quentin, je doute qu’il veuille poursuivre l’expérience avec un homme, moi ou un autre. Et de fait, Sébastien coupe l’arrivée d’eau et repose la pomme de douche. Il me fait signe de sortir le premier. J’attrape une serviette et je la lui tends. Mais au lieu de s’essuyer lui-même, il se met à m’éponger le dos. Naturellement. – Tiens ! me dit-il ensuite, m’offrant de reprendre la serviette, tandis qu’il reste à mes côtés, dégoulinant.

– Ben non ! Attends ! Essuie-toi, toi aussi…

Je lui redonne la serviette et j’essaie d’en prendre une autre. Mais je n’en trouve pas, du moins qui soit sèche et qui puisse servir. Sébastien s’essuie rapidement, à peine, avant de me laisser la sienne. Je fais de même. Au final, nous somme autant à moitié sec que mouillés, l’un et l’autre. De vrais hommes ! De ceux qui se négligent ! Alors que je veille, d’habitude, à bien me sécher… Nous avons fini, aussi nous redescendons dans le salon. Le jour se pointe, mais la luminosité est encore faible dans la pièce. Sébastien se rallonge sur le divan. Il me tend la main ; je comprends que je dois m’allonger à mon tour, à ses côté. Cette fois, c’est lui qui est au fond, moi qui suis sur le bord. Il se rencogne comme je l’ai fait, la nuit passée, pour me laisser suffisamment de place. Je tente de me caler pour ne pas tomber. Il se positionne carrément sur le côté, main et bras droits posés sur mon ventre, coude gauche enfoncé, tête posée dessus. Il me regarde me placer, l’œil bienveillant. Je suis allongé sur le dos. Je cesse de bouger ; mes yeux sont tournés, alternativement vers lui et au plafond. Il pose la tête sur ma poitrine.
 
Re: Guitare [English Version included]

This story has so much passion. Thank you to both of you for your efforts on such a fine story...
 
Re: Guitare [English Version included]

Thank you !!
The unrestrained awakening desires of these young boys !!
The emotion is so well expressed .... well done hopyra !!
Harry
 
Re: Guitare [English Version included]

Je dois avouer que je suis un peu bouleversé: la tension sexuelle a certes monté d'un cran et l'amour entre les deux principaux protagonistes se développe clairement mais le quasi-viol (à vrai dire, en droit canadien, je pourrais enlever le "quasi") de Sébastien par Quentin me laisse perplexe sur la ligne très ténue entre ce qui constitue un viol et l'initiation à l'amour homosexuel.

Dans ce cas-ci, il appert très clairement dans mon esprit que la ligne a été dépassée...

Ceci étant dit, Hopyra, ça se reflète dans la sensibilité de l'écriture: bravo!
 
Re: Guitare [English Version included]

si la suite n'arrive pas très vite, je vais mourir asphyxié à force de retenir mon souffle...
 
Re: Guitare [English Version included]

Kyliehotpants ! respire, mon vieux, respire ! ça va venir ! allez ! inspirez... expirez... inspirez... expirez...

Quant à toi, Trebs, ne te pose pas tant de questions ! ce n'est qu'une fiction...

Et puisque c'est comme ça, allez ! hop ! encore une semaine d'attente supplémentaire ! non, mais !
 
Re: Guitare [English Version included]

Chap. XXVII


Après un petit moment de quiétude où chacun de nous écoute les quelques bruits perceptibles de la maison, c’est moi qui rompt ce silence, tandis que rien ne semble se passer.

– Tu fais quoi, c’t été ?

– On part avec Isa…

– Ah ouais ? Où ça ?

– On va à Agde. Enfin… A Marseillan, en fait.

– Ah ouais, j’ connais… Vous allez camper ?

Je ne peux m’empêcher de prononcer ces mots avec un petit sourire aux lèvres. Mais Sébastien ne semble pas l’avoir relevé. Il est tout bonnement plongé dans notre conversation.

– Non… En fait mes grands-parents ont un appart’ là-bas. On y va une semaine. Ils ont des amis ; i’ pourront nous aider…

– Et vous y allez comment ? En moto ?

– Non… Mes parents veulent pas… I’ disent qu’ c’est trop…

Sébastien ne finit pas sa phrase, mais un léger geste de la main la ponctue tout aussi explicitement !

– Vous y’ allez comment, alors ?

– En train. I’ va qu’ jusqu’à Agde. C’est compliqué…

Sébastien soupire en prononçant ces derniers mots. Il reprend.

– Faut calculer l’ budget… Depuis la gare, on ira p’t-et’ en taxi… J’sais pas…

– T’es fou, c’est trop cher ! Faut mieux qu’ tu y’ ailles en bus. C’est quand même nett’ment moins cher !

– Ouais, t’as raison…

Un blanc se glisse dans notre conversation.

– C’est la première fois qu’ vous partez comme ça ?

J’ai posé la question, dévoré de curiosité et une pointe de jalousie en arrière-pensée. J’envie Isabelle ! J’aimerais tellement être à sa place et partir avec Sébastien !

– Non… Enfin, si, aussi loin, comme ça… C’est pour ça qu’ c’est compliqué. Faut tout calculer.

Un grand sourire de désolation barre son visage, tandis qu’il lève les yeux vers moi. L’éclat de ses yeux bleus est rehaussé par une barbe naissante de trois jours, dorée comme les blés, bien drue qui me chatouille la poitrine…

– Quand est-ce que vous partez ?

– Fin juillet. Du 21 au 27.

– Ca va être long en train, non ? Au moins 8 heures…

– Ouais, je sais, c’est l’ double d’en moto.

Je l’observe. Une boule commence à se former au fond de ma gorge. Je sens que je suis malheureux. Moi, je n’aurai personne d’intime avec qui passer mes vacances. D’ailleurs, personne ne s’en soucie de savoir ce que je vais faire pendant cet été ! Je l’envie. J’envie Sébastien qui a la chance de partir, seul à seul, avec sa bonne-amie. Sur les plages de la Méditerranée. Comme un joli p’tit couple. J’envie Isabelle d’avoir cette chance-là. J’espère qu’elle mesure le bonheur qu’elle a de partager la vie de ce garçon, d’être aimée de lui. Je sais qu’elle a deux ans de moins que lui. Elle est jeune, mais leur différence d’âge n’est pas flagrante. Je sais aussi que, l’hiver dernier, lorsque Sébastien a eu un accident de la route, un virage glissant qui l’a fait déraper, alors qu’il ne roulait pas vite – il nous l’a juré la main sur le cœur – il a légèrement perdu connaissance et Isabelle, qui était à califourchon sur sa moto, derrière lui, en a pleuré d’émotion et d’angoisse. Cet événement a resserré les liens entre eux, dixit Sébastien. Je l’ai su parce qu’il l’a raconté un matin à la récré au bahut, quelques temps après l’accident. Il a d’ailleurs porté une minerve quelques jours (à peine). Ce qui le rendait encore plus croquignolet !

C’est vrai que Sébastien ne m’interroge pas à son tour sur mes projets de vacances ! J’en suis quand même un peu vexé… D’un autre côté, que lui raconter ? Qu’elles vont se dérouler comme toutes les précédentes ? Toujours tristes à mourir ? En plus, Hélène s’en va chaque année et elle ne sera même pas là pour qu’on puisse au moins délirer tous les deux, à défaut d’évasion paradisiaque avec la personne que j’aime. J’hésite à poursuivre cette conversation qui me fend le cœur. C’est Sébastien qui enchaîne.

– Tu fais quoi l’année prochaine ?

– J’sais pas. La fac, sûr’ment…

– Ah ouais ? C’est bien. Moi, j’ sais pas… Faut d’jà qu’ j’ réussisse mon bac. Et ça, c’est pas gagné !

Il ponctue sa phrase par un petit rire, pour masquer son appréhension de l’avenir.

– Qu’est-c’ t’en sais ? Pourquoi tu y’ arriv’rais pas ? T’es pas bête, tu sais ? T’en as là-d’dans…

Et de lui tapoter le crâne avec mon index. Mon geste l’amuse. Il tourne les yeux vers moi.

– Tu parles…

– Mais arrête, comme ça, d’ te dévaloriser ! Ca m’énerve ça ! T’es pas plus stupide qu’un autre, Sébastien !

J’avoue que je me suis un peu mis en colère en disant ça. Mais c’est vrai, quoi ! Qu’est-ce qu’il a besoin de se rabaisser toujours comme ça, c’est énervant à la fin ! Moi, je l’aime comme il est et je trouve – et j’essaie de rester lucide et objectif lorsque je dis ça – si, si ! lucide et objectif ! – oui, je trouve qu’il n’est pas bête du tout. Et à, mon sens, ce n’est absolument pas un top-modèle « sois-belle-et-tais-toi »… Peut-être que ce n’est pas Einstein, mais ce garçon n’est pas stupide. Je ne laisserai personne dire ce genre de choses, pas même lui !

Ma réaction l’a incité à se taire – la belle avance ! – et à reposer sa tête tout contre mon ventre, son bras droit plus que jamais enroulé autour de mes hanches. Comme un chat qui vient se pelotonner sur les genoux de son maître et vient y ronronner de plaisir… Le silence s’abat de nouveau entre nous. Dehors, il ne semble pas y avoir d’agitation particulière. Damien dort-il toujours ? Quentin est-il allé se coucher, lui-aussi, dans sa chambre ? Qu’est-ce qu’ils font tous les deux ? Il n’est pourtant plus si tôt que ça…

Nous sommes là, toujours blottis l’un contre l’autre. Notre discussion s’est arrêtée, un peu par ma faute. C’est le moment que choisit Damien, justement, pour débouler dans la pièce, l’œil à moitié ouvert, le pas traînant, les cheveux en pétards. Il se frotte les yeux du revers de la main, réprime un bâillement. Il est nu, comme nous tous ; il n’a pas pris la peine – ou n’a pas osé ? – enfiler au moins un caleçon… Il est toujours aussi sexy, plus encore même, comme ça, au sauter du lit. Malgré tout, l’appréhension me gagne : je n’aurais pas souhaité qu’il me vît ainsi, Sébastien et moi, presque enlacés, sur ce divan. Je ne voudrais pas qu’il s’imagine des choses entre nous, alors qu’en réalité rien ne s’est passé – à mon grand regret, d’ailleurs… – si ce n’est un moment d’intense amitié entre nous deux. Je ne voudrais pas non plus que Damien se remette en colère et redevienne agressif comme la veille au soir. Je ne suis pas d’humeur – mélancolique une fois de plus – à endurer une nouvelle attaque sur mes préférences amoureuses…

– T’as pas vu Quentin ?

Je ne sais pas à qui Damien s’est adressé : à Sébastien ou à moi ? Daigne-t-il m’adresser de nouveau la parole ou m’ignore-t-il complètement, au point d’avoir voulu questionner, par-dessus moi, Sébastien qui est calé au fond du sofa ? Du coup, personne ne lui répond !…

– Non ? Hééé… ! Guillaume… ! Tu l’as pas vu ?

C’est bien à moi qu’il parle ! Ouf, dans un sens… Les fils du dialogue vont pouvoir se renouer et la fin de ce week-end si mémorable ne devrait pas être trop merdique.

– Non… Excuse-moi, j’ savais pas à qui tu parlais… Désolé. Non, j’ l’ai pas vu. Il est v’nu tout à l’heure – y’ a un bon moment, déjà – et puis, il est parti. Il est monté dans sa chambre, je crois…

Naturellement, je ne vais pas lui raconter ce qu’il s’est passé entre Sébastien et Quentin, ses attouchements… Entre parenthèses, ça me fait bien rigoler que ce soit moi qu’on accuse d’être un sale pédé, quand je vois les pratiques de Quentin ! Mes propos laissent Damien sans réaction. Ou plutôt, si. Il m’observe quelques secondes, sans un mot. Je me sens rougir comme une pivoine. Je prie pour que la semi-obscurité de la pièce atténue ce malaise qui s’affiche résolument sur moi, même si je sais que je n’ai pas à avoir honte de ma proximité toute honorable avec Sébastien. Mais la nature est ainsi faite et je me sens coupable devant Damien. Heureusement, au bout de ces quelques instants – qui m’ont néanmoins paru extrêmement longs – ce dernier quitte le salon, emprunte l’escalier et je l’entends pousser une porte à l’étage. Il doit certainement poursuivre ses recherches de notre hôte.

Pendant tout le temps qu’a duré la scène, Sébastien n’a pas bronché. Est-il indifférent à ce que peut penser Damien ou est-ce comme une bravade à son endroit ? Pour ma part, je ne suis pas très fier et je n’ose plus trop bouger. Même mon envie de passer de nouveau ma main dans les cheveux de Sébastien, je me sens dans l’obligation de la réfréner ; la venue de Damien a comme rompu le charme… Au contraire, mon cerveau s’emballe et je cogite à toute vitesse pour tenter d’analyser la suite des événements : comment réagir, que dire, que faire lorsque Damien et Quentin seront redescendus ? Quelles attitude adopter désormais vis-à-vis de Sébastien alors que notre amitié va, à mon sens, s’évanouir aussi vite qu’elle est née ? C’est vrai, nous n’aurons plus vraiment aucune occasion de nous revoir désormais, sauf peut-être au moment des épreuves de ce fichu bac et encore… Et après ? vacances, lui de son côté, avec Isabelle, moi du mien. Ensuite, la fac pour moi, lui n’ira certainement pas… Je sens que tout ça est désespérant ! Dans l’immédiat, il me faut pourtant gérer cette dernière journée du week-end et tenter de faire bonne figure – devant tout le monde…

J’en suis là de mes réflexion, lorsque je vois Damien redescendre de l’étage. Seul. Il revient vers nous au salon.

– T’as faim ? Tu veux que j’ te fasse le p’tit-dej ?

Damien s’est de nouveau adressé à moi. Enfin… je pense que ses questions m’étais bien destinées, non ? Il a aussi parlé à voix basse.

– Ben…

Face à mon hésitation, il s’approche vers nous. Il s’assied sur la table basse de salon, le visage face à moi. Son regard se pose sur moi, puis sur Sébastien. Il scrute ce dernier longuement. Ne voyant pas Sébastien réagir, je me contorsionne et je peux ainsi m’apercevoir que celui-ci dort comme un bébé. Décidément, ce garçon ne cessera de m’étonner !

– Il a passé la nuit dans cette position ?

– Hein ? Hum ? Ah… oh, non ! Enfin…

Je m’embrouille. Si. Bien sûr que si, nous avons passé une partie de la nuit ensemble – un partie, seulement – mais pas dans cette position. Enfin, je veux dire… Oui, que dire ? Est-ce que mes explications – qui paraissent mal parties – vont être suffisamment convaincantes pour détailler comment on en est arrivé là, Sébastien et moi, lui collé contre moi, dormant la tête sur mon ventre ; moi, au bord du canapé, à moitié dans le vide ? Ets-ce que d’ailleurs ça vaut la peine de rentrer dans les détails ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. Le silence s’abat entre nous.

– Ca va ?

Damien m’a posé cette question à moitié anxieux. Est-il inquiet de mon mutisme soudain ? Ce qui est sûr, c’est que moi, je suis surpris par sa sollicitude inopinée….

– Ouais, ça va… Et toi ?

– Ouais. T’as faim ? Tu veux manger ? Moi, j’ai la dalle… !

– Ben… Attends. Faut que j’ m’ dégage, sans réveiller Seb.

– Tu veux qu’ je t’aide ?

Et sans attendre ma réponse, je le vois se lever, contourner le sofa, se plaquer contre le dossier et se pencher en avant, pour empoigner, délicatement, le buste de Sébastien pour tenter de le soulever et le faire pivoter, le temps nécessaire pour moi de me dégager et de me relever. Or, en fait, je n’avais pas remarqué à quel point ce dernier faisait contrepoids et me permettait de me maintenir sur le divan. En le laissant soulever de la sorte par Damien, je me retrouve, certes, libéré de son entrave sur mon ventre, mais surtout, je suis brusquement déséquilibré et je m’affale par terre sur le tapis !

– Hé, ça va ?!

Me voilà les fesses par terre, dos contre le divan, un peu perdu par la rapidité de ma chute. Le bruit qu’elle a provoqué a réveillé Sébastien. J’ai tout gagné ! Celui-ci demande ce qu’il se passe. Il est tout hébété. Il me regarde d’abord, avant de lever son visage vers Damien, qui le tient toujours à deux bras, à moitié penché et plié sur le dossier du canapé. Sébastien repose les yeux sur moi, sans comprendre la situation. Je finis quand même par me relever, un peu pataud. Je rassure mon monde aussitôt.

– Désolé, d’ t’avoir réveillé…

Sébastien me répond par un sourire contrit.

– On va manger ? J’ai faim !

– Ouais, moi aussi…

Ces deux-là ne perdent pas le nord ! J’aurais pu me faire mal en tombant, me casser le coccyx, ou me démonter le dos, ou je ne sais pas, moi… Non, je n’exagère pas ! C’aurait pu être grave… Mais non, tous les deux ne pensent qu’à bouffer ! Je me résous donc à les suivre.

J’ai ainsi le plaisir de voir Damien aux fourneaux, en train de faire chauffer le lait et le café, tandis que Sébastien dresse la table. Il fait la navette entre la cuisine et la terrasse où il persiste à vouloir nous faire déjeuner, alors qu’il y fait un peu frisquet. D’ailleurs, il frissonne. Je lui en fais la remarque, mais il se contente de rire à ma réflexion, tout en continuant à disposer bols, cuillères, céréales et autres pain et confiture.

Damien nous rejoint, tenant d’une main la casserole de lait, de l’autre la cafetière odorante. Il pose les deux sur la table et retourne en cuisine ou, sur le pas de la porte, il beugle le nom de Quentin à travers la maison pour l’inviter à se joindre à nous. Une fois. Deux fois. Avant de renoncer et de se mettre à table avec nous. Je m’assieds à mon tour, un peu soucieux de l’absence de Quentin. Comme à mon habitude, je ne tiens pas spécialement à manger ou à boire et je n’accepte qu’avec réticence le bol de café que me tend Damien. Sébastien se propose de me tartiner une tranche de pain avec le beurre et la confiture qu’il a apportés, mais, tout en le remerciant chaleureusement, je décline son offre.

Quentin, finalement, descend de l’étage. J’entends son pas martelé sur le carrelage. Il semble avoir repris du poil de la bête, puisque nous l’entendons jurer tant et plus qu’ « on va voir c’ qu’on va voir » si on a commencé sans lui. Il débarque sur la terrasse, planté devant nous trois, pieds bien en terre, torse en avant, bras levés à la manière viking. Nous le regardons éberlués. Il est tout peinturluré des pieds à la tête, tel un maori. A croire qu’il a dévalisé la trousse de maquillage de sa mère et de sa sœur réunies !
 
Re: Guitare [English Version included]

Toujours autant de plaisir à lire cette histoire... Je suis content de voir réapparaitre Damien, il nous faut en connaitre plus sur ses états d'âmes, il me semble...

Bravo encore une fois!
 
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